Les travaux d’assainissement des Ponts sur la Paudèze n’auront pas d’impact environnemental sur le long terme. Les différentes interventions prévues et les installations de chantier engendreront toutefois des nuisances et des impacts temporaires sur le milieu environnant. Une notice environnementale a été élaborée par l’OFROU et a permis de planifier les mesures de protection à mettre en oeuvre durant la phase de chantier pour :
– les milieux aquatiques (Paudèze);
– la forêt protectrice située en-dessous des ponts;
– les sols, du fait des emprises provisoires.
Par ailleurs, les travaux engendreront des déchets de chantier qu’il s’agira de trier et d’acheminer vers les filières adéquates. En termes de nuisances pour les riverains, le bruit de chantier fera l’objet d’une attention toute particulière au vu de la durée des travaux (2 ans) et de la proximité des habitations.
Chemins d’accès à l’ouvrage et installations de chantier
Les interventions planifiées nécessitent des places d’installation de chantier et de stockage des matériaux, ainsi que des accès provisoires. C’est en particulier le cas des travaux sur les fondations et les puits bloquants. Compte tenu des conditions géologiques délicates et de la forêt, les places d’installation et les pistes d’accès seront réduites au strict minimum. A la fin des travaux, le site retrouvera son état initial.
Les milieux aquatiques
Des impacts sont possibles sur le cours d’eau piscicole de la Paudèze, à proximité duquel des amphibiens ont aussi été observés. Afin de préserver les poissons, les travaux se dérouleront hors de la période de fraie. Quant aux eaux de chantier (eaux de forage, eaux provenant de l’hydrodémolition en particulier), elles seront traitées et contrôlées avant leur rejet dans la Paudèze.
Ecomorphologie des cours d’eau
La structure générale des cours d’eau a été relevée, en particulier l’état du lit, des berges ainsi que l’influence humaine sur les différents habitats (ce qui correspond pour les spécialistes à l’écomorphologie d’un cours d’eau). Ces analyses visent à connaître la sensibilité des milieux concernés par le chantier et à définir les mesures de protection (voir schéma ci-dessous).
Le bruit
Le chantier se situe à moins de 300 m de zones d’habitation et d’activités. Compte tenu de la durée des travaux, des impacts sont attendus pour les riverains.
Les principaux travaux bruyants identifiés sont les suivants :
– utilisation d’une foreuse pour les travaux sur les ancrages des piles des ponts et pour les puits bloquants;
– utilisation de pelles-retro et d’une pelle-araignée pour les travaux de décapage, de terrassement, de mise en place de grave et de remise en état des surfaces;
– utilisation de tronçonneuses pour les travaux de défrichement;
– hydrodémolition;
– chargement/déchargement de matériel, stockage des matériaux;
– trafic de camions et machines sur le chantier pour déplacer/stocker les matériaux.
Des mesures de protection contre le bruit seront mises en place afin de réduire ces nuisances au strict minimum. Ainsi, les travaux se dérouleront dans la mesure du possible en dehors des heures de repos et les machines de chantier ou véhicules de transport devront respecter certaines exigences.
Les forêts
Une partie de la forêt devra être défrichée temporairement afin de permettre l’assainissement des piles des ponts et la réalisation des puits bloquants. L’équivalent de la surface défrichée sera replanté sur place. Le reboisement de la forêt assurant une fonction de protection contre les glissements de terrain sera effectué au plus vite au terme des travaux.
Les sols
Des sols devront être décapés et terrassés pour la mise en place d’installations de chantier et de routes d’accès provisoire. L’ensemble des sols décapés sera entreposé et réutilisé sur place lors de la remise en état des surfaces. Ces travaux seront accompagnés par un spécialiste en protection des sols.
Les déchets
Ce sont les travaux de démolition ainsi que le démantèlement des installations de chantier qui produiront la majeure partie des déchets et matériaux à valoriser. Ces déchets seront produits lors des travaux d’hydrodémolition (assainissements locaux, porte-à-faux, démolition des bordures préfabriquées et des murs d’ailes des culées: environ 600 m3), lors de la remise en état des pistes de chantier (environ 400 m3 de chaille et 780 m2 de géotextile), lors du remplacement du système d’étanchéité ainsi que du revêtement du pont Montagne (environ 400 m3) et lors du démantèlement des zones d’installation de chantier (2’650 m3 de gravier). Ils devront être triés sur place avant d’être acheminés vers les filières adéquates.